Docteure Nathalie Loriot : vétérinaire multi-casquette, parcours et vision de la profession

Bonjour à tous, aujourd’hui nous retrouvons le Dr Loriot, qui a accepté de nous parler de son expérience. Nathalie est vétérinaire praticienne, associée mais aussi formatrice en échographie et auteure de plusieurs livres sur le sujet. Avec elle, nous avons donc beaucoup de sujets à aborder ! Alors prenez un thé, un café ou du pop-corn …

Tout d’abord merci beaucoup Nathalie pour ta participation. Je suis ravie d’échanger avec toi aujourd’hui pour Vet’side car, on peut le dire, tu as été (et tu es toujours) une mentor importante dans ma vie de véto. 

On va commencer par le début, et remonter un peu le temps, est-ce que tu peux te présenter et nous dire quel a été ton parcours jusqu’à ton diplôme de vétérinaire ? 

Oui, et bien écoute merci Pauline pour cette introduction. Si on peut remonter en arrière, mon parcours a été celui d’une prépa “classique”, enfin en fait pas si classique que ça, car j’ai été dans les premiers, je crois, à faire une prépa en deux ans. À l’époque, la prépa véto se faisait en un an et on redoublait la même prépa. Je n’ai pas été prise en école publique, je n’avais pas un dossier suffisamment bon (de mémoire j’étais en terminale S et j’avais 12 ou 13 de moyenne avec la mention assez-bien au bac). J’ai dû prendre une prépa privée (Geoffroy St Hilaire à Paris), dans laquelle il y avait la prépa en deux ans. J’ai choisi pour ne pas me mettre la pression de faire cette prépa en deux ans. Ils présentaient quand même les élèves au concours à la fin de la première année, c’était assez bizarre, ils étaient sûrs qu’on allait pas l’avoir étant donné qu’on avait pas vu tout le programme. Au moins ça nous a servi d’expérience. 

Ensuite j’ai intégré l’école vétérinaire de Lyon (à l’époque l’ENVL, aujourd’hui Vetagrosup, ça ne me rajeunit pas mais c’est comme ça 😉 ). J’ai fait mon école en quatre ans, à l’époque c’était en 4 ans, il n’y avait pas de spécialisation (année d’approfondissement). Je me suis mise à l’échographie en deuxième année. 

Du coup à l’école tu choisissais déjà canine, rurale etc ou c’était un cursus global jusqu’à la fin ? 

Non c’était tout généraliste (= global) jusqu’au diplôme. On avait des stages à l’école, on était tout le temps chez les vétos. Très souvent, le jeudi où on ne travaillait pas, on était chez les vétos, pendant nos vacances on était chez les vétos… Il n’y avait pas de stages vraiment obligatoires mais tous les élèves pratiquement avaient un “parrain” dans la région de Lyon et on était assez souvent chez des vétos qui nous formaient et nous suivaient pendant toute notre scolarité. Ce n’était pas de manière officielle, on avait pas de convention de stage, ça n’existait pas. On apprenait comme ça sur le tas et ça permettait d’enrichir l’apprentissage théorique qu’on avait à l’école. 

Est-ce que tu te souviens de ton état d’esprit à la sortie de l’école ? Est ce que tu te sentais confiante dans ton travail ? autonome ? Est-ce que tu avais des craintes voire des angoisses ? 

Alors déjà, je ne veux pas représenter ma génération ça serait un peu prétentieux de ma part mais c’est vrai que, une chose importante, dans ma promo on était 4 à avoir des enfants (dont je fais parti). J’étais enceinte en fin de 3ème année, j’ai accouché en novembre de ma 4ème année. J’ai passé mes examens enceinte. Je n’ai pas eu de congé maternité, je me suis quand même arrêté 3 semaines et puis j’ai dû retourner en cours (en hygiène alimentaire). J’ai dû aller à l’abattoir rapidement après mon accouchement. 

Du coup si tu veux, je pense qu’on n’avait pas peur, on se posait pas de questions, on avait confiance en nous. On savait qu’on allait sortir de l’école, exercer en tant que salarié pendant quelque temps et puis ensuite s’associer. On a fait véto pour être associés, pour être généralistes, et on avait ça en tête. 

Donc non, je n’avais pas trop de doute de moi. J’avais la présence de Marine à gérer (ma fille aînée), ce qui fait que c’était un peu compliqué. Pour cette raison nous ne sommes pas partis au Canada. Je pense que sinon on serait parti faire une année de plus au Canada (à l’époque on avait cette possibilité là). Mais à l’époque, on ne voyageait pas autant qu’aujourd’hui et ça nous paraissait impossible de partir au Canada avec un enfant… Ce qui aujourd’hui paraît complètement ridicule. On était moins téméraires. 

Finalement, j’ai trouvé rapidement du boulot chez les vétos chez qui j’avais fait mes stages. J’enchainais après les stages, je faisais les remplacements l’été. Et j’ai été toute seule à tenir une clinique mon premier été (juillet, août). J’ai fait face à des difficultés, face à des incertitudes mais c’est vrai que j’étais bien entourée par l’ensemble des vétos qui étaient voisins de clientèle des vétos que je remplaçais. Les assistantes m’aidaient bien, j’étais assez confiante. Je pense que j’avais vu beaucoup beaucoup de choses en stage pendant 4 ans et j’avais déjà fait pas mal de choses donc je n’étais pas spécialement inquiète. 

Tu as déjà un peu répondu à la question suivante qui était “A quoi ressemblaient tes premiers postes à la sortie de l’école ? “ Donc beaucoup d’autonomie malgré le fait d’être bien encadrée et puis à plein d’endroits différents ? 

Oui voilà. J’avais la chance d’avoir deux cliniques différentes : une clinique où j’avais beaucoup d’autonomie et une clinique où j’étais très encadrée. Mon tempérament fait que, j’ai eu envie de faire sauter l’encadrement assez rapidement. C’était quelque chose qui était un carcan pour moi, qui était gênant. J’avais un petit peu de mal avec cet encadrement qui était très pesant. D’un autre côté, je me suis vite aperçu que ce cadre qui m’était donné me permettait de l’expérimenter, seule, sur l’autre structure. En fait c’est comme ça que je me suis épanouie et c’est pour ça que j’ai gardé ces deux cliniques pendant pratiquement 3 ans. Les deux cliniques s’entendaient bien ce qui fait qu’ils s’arrangeaient pour prendre leurs vacances l’un après l’autre et m’avoir à temps plein etc. Parallèlement à tout ça, je faisais toujours de l’échographie. C’est pour ça qu’ils m’avaient embauchée. Je les ai formés en échographie et je leur ai fait acheter un appareil d’écho. J’ai toujours maintenu en parallèle de tout ça de l’échographie référée en itinérant. J’ai arrêté l’itinérant uniquement quand je me suis associée, en 1996 (je suis sortie en 1991).

Oui pas si longtemps après en soit ! Ça me parait très peu 5 ans avant de s’associer 😉 Aujourd’hui ça me parait vraiment tôt ! (enfin personnellement) 

Oui, on avait des jeunes vétos qui s’associaient très vite dès la sortie. 5 ans j’étais dans la moyenne. 

Comment t’es-tu formée à l’échographie abdominale et à l’échocardiographie ? Tu étais déjà capable de faire du référé en sortant de l’école ?

Oui. En fait, à l’école je me suis formée toute seule, avec des livres. J’ai monté des programmes de formation à mettre en place dès la sortie de l’école. Il faut savoir que personne ne faisait d’échographie à l’époque. Donc même si je ne connaissais pas grand chose, j’en connaissais plus que tous les vétos. A l’école, à l’époque, il n’y avait pas d’échographie, il n’y avait pas de service d’imagerie ! Pendant 5 ans après ma sortie de l’école, j’ai aussi fait deux journées en consultation à l’école vétérinaire de Lyon où je faisais les échographies pour toute l’école. C’est le service de zootechnie qui a mis en place l’échographie au sein de l’école à l’origine. On faisait surtout de l’écho sur les bovins et les chevaux. J’ai aussi fait ma thèse en échographie, sur les tendons du cheval. 

Ce que je n’ai pas dit aussi c’est que lorsque j’étais à l’école, j’étais à la ferme expérimentale. On avait un élevage bovin et des chevaux. Mon mari était responsable de la ferme et on habitait à la ferme une semaine par mois. On s’occupait des soins, de la traite, de transformer le lait. C’était en quatrième année. Ça aussi ça nous a permis d’exercer directement sur des bovins (ça a servi plus à mon mari qu’à moi pour le coup). 

A part l’échographie, est-ce que tu as fait des formations en école ou hors école en post-diplôme ? (payante ou non) 

Non je n’ai pas refait de formation. Pratiquement tous les ans en revanche, j’allais dans des congrès pour me former en médecine interne, en dermato, en chirurgie… Selon mes lacunes passées je me disais “tient cette année je vais mettre l’accent sur la chirurgie etc…” Au fur et à mesure des années, l’activité d’échographie augmentant au sein de la clinique, finalement j’ai fini par me concentrer sur l’imagerie. Ça fait 10-15 ans que je fais principalement des formations de radio, de scanner et d’échographie. J’ai un peu laissé tomber les formations de chirurgie spécialisée, de dermato. Médecine interne j’en fais toujours car la médecine est vraiment en lien avec l’échographie. Par contre je n’ai aucun diplôme. A l’époque il n’y avait pas de diplôme. Je suis comme “spécialiste” de fait mais je n’ai absolument pas de diplôme. 

(Pour info, l’année d’internat est apparue dans les écoles vétérinaires françaises en 2001 !)

Tu nous as déjà un peu dit “À quel moment as-tu décidé de t’associer” donc 5 ans après ta sortie de l’école et “pourquoi”, en fait tu savais depuis le début que tu voulais t’associer ?

Oui je pense que dans notre âge (on peut rappeler à ceux qui nous écoutent que j’ai 53 ans), on était véto parce qu’on voulait être libéral. Moi je voulais être mon chef d’entreprise. J’avais vu maman salariée dans une entreprise. Mon beau-père était aussi salarié dans une entreprise. Je voyais les contraintes, la pression des patrons, la pression des supérieurs et je me disais non moi je veux faire ce que je veux, je veux partir en vacances quand je veux, je veux avoir les horaires que je veux. Ce à quoi mes parents répondaient “tu verras, les clients c’est des contraintes bien plus dures qu’un patron”. Alors ils ont pas complètement tord et c’est pas complètement faux. C’est vrai, les clients c’est aussi des contraintes. Il faut aussi arriver à faire avec. Mais aujourd’hui moi je revendique la possibilité de partir en vacances quand je veux et je prends autant de semaines que je veux puisque je suis mon propre patron. On a fait un système où on travaille ensemble en décidant exactement chacun le nombre de jours de vacances qu’on prend. Quand on est en vacances on est pas payé et puis c’est tout. Une année je prends 6 semaines, une année je prends 10 semaines, une année je prends 12 semaines, ça ne me pose pas de problèmes. Mes associés ne prennent toujours que 5 semaines. C’est l’entente avec mes associés qui fait que j’ai pu prendre cette quantité de vacances et puis je m’absente aussi pour les formations que je dispense en échographie qui aujourd’hui ont pris plus de place. Ça c’est d’un commun accord et ça n’a rien à voir avec la clinique. 

Et entre reprendre une clinique seule, ou s’associer avec des gens que tu connais peu au départ, comment as-tu choisi ? 

Je vais paraître vraiment vieille en disant ça mais quand à mon époque je me disais que je voulais une famille de 4 enfants, travailler seule ce n’était pas possible. J’ai toujours mis en premier ma famille. Je n’ai jamais travaillé à temps plein, j’ai toujours travaillé 4 jours par semaine. Je ne me suis jamais beaucoup investie dans la clinique au départ. J’étais associée, j’avais choisi cette association là avec un couple car je savais que le couple allait être investi dans la clinique. Moi j’allais pouvoir bien faire mon travail mais pouvoir aussi m’occuper de mes enfants et être suffisamment à la maison. J’étais investie mais je n’ai pas poussé au développement de la clinique. Ce qui est complètement différent aujourd’hui, les enfants ne sont plus là et aujourd’hui je participe vraiment à l’extension de la clinique et je suis vraiment un moteur. C’est l’âge qui fait que la carrière évolue en fonction des circonstances. 

A l’époque aussi, on m’avait proposé deux associations en même temps, j’ai dû choisir entre les deux associations. Finalement, plutôt que de m’associer avec 3 vétos de la même promo qui étaient plus âgés que moi, j’ai préféré m’associer avec un couple de jeunes, avec lesquels j’avais l’impression que ça passait bien. C’est une impression. Et pourtant, ils ont été difficiles au début, ils ont été très contraignants et très encadrants au début. J’ai eu un petit peu de mal à m’exprimer au début mais j’étais associée, j’avais envie de réussir et on a mis en avant l’importance du dialogue. C’est comme ça qu’on a construit une association qui aujourd’hui est très solide et fonctionne bien. Il y a des difficultés, c’est évident, il y en a toujours. Je compare toujours ça à un couple, ce n’est pas un long fleuve tranquille. Il y a des discussions à avoir, il y a des choses à se dire et des choses à mettre à plat. C’est à ce prix là que l’association marche. Sinon c’est très compliqué. Quand ça marche, c’est beaucoup plus épanouissant et intéressant que d’être tout seul. 

Que penses-tu toi personnellement des attentes des jeunes véto aujourd’hui et de l’image qu’on peut leur donner de “fainéants” ou “trop exigeants” ? 

Alors moi je ne suis pas DU TOUT d’accord avec ça ! C’est sûrement la mère de famille qui parle, mes enfants ont vos âges, je me sens très proche de mes enfants et donc très proches de vous. Je n’ai pas du tout ce ressenti. Je pense qu’il y a une bande de vieux cons je vais dire qui sont des vétos de mon âge qui ne s’ouvrent pas à ça et ne comprennent pas. Vos exigences elles sont légitimes. Vous avez été éduqué dans une période où beaucoup de choses étaient plus faciles, vous avez avancé dans la vie comme ça. On arrive aujourd’hui du coup à une génération qui a peu confiance en elle, c’est un état de fait. Nous on était beaucoup plus “tête brûlée”. Ces exigences viennent de ce manque de confiance et de cette volonté d’être considérés comme des adultes comme nous. Il n’y a pas de raison que vous soyez bizutés, mal traités. Nous on a accepté d’être mal traité. Pour certains on l’a été aussi par nos parents. Vous, vos parents vous ont respectés tout de suite. Je veux dire que la parole de l’enfant depuis que vous êtes jeune a du poids. Nous, l’enfant il se taisait à notre âge. Il y a une espèce d’évolution comme ça des générations. Je pense qu’aujourd’hui vous avez beaucoup plus l’habitude de vous exprimer, de dire ce que vous voulez. Nous ça nous fait drôle parce que nous on s’est écrasé. Nous on a simplement subi les choses. Je pense que c’est vous qui avez raison ! 

C’est à nous de tenir compte de ça. Et quand on tient compte de ça, quand on vous écoute, quand on vous accueille et qu’on prend le temps de savoir ce que vous voulez faire … 1- vous n’êtes pas du tout fainéants, vous voulez juste avoir un équilibre vie privée et travail, c’est important et c’est légitime. Et puis vous êtes très investis dès lors qu’on vous fait confiance, qu’on vous donne des responsabilités et qu’on vous accompagne. 

Moi je n’ai aucun souci. Les salariées, jeunes qui travaillent avec nous, sont hyper épanouies. La dernière en date vient de s’occuper de notre labellisation cat friendly, on a pu apprendre hier que c’était ok. Elle est très contente d’avoir mené ce projet jusqu’au bout. Elle s’occupe aussi de former nos ASV par exemple. Vous avez des qualités qui nous manquent et dont on a besoin ! On est vraiment complémentaires. Nous on a l’expérience qui peut nous permettre de vous donner confiance en vous. Vous nous donnez la nouveauté, les nouveaux traitements, les nouvelles procédures et on s’enrichit à votre contact.
Pour moi c’est un pari gagnant gagnant à 200%

Je ne suis donc pas du tout d’accord avec cette vision là et à chaque fois que j’entends ça, ça me fout en pétard. Il faut arrêter de dire ça ! Et je pense qu’il faut que vous insistiez pour qu’on vous fasse confiance. 

Mets-tu des choses en place au sein de ta clinique lors du recrutement d’un jeune véto ? 

C’est un vaste sujet car oui je mets beaucoup de choses en place ! Je me suis formée pour comprendre comment on développait une activité qui est aujourd’hui plus une entreprise qu’un vétérinaire tout seul qui consulte en bas de sa maison. On est parti du vétérinaire qui consultait avec sa femme tout seul et aujourd’hui on est sur des entreprises. Qui dit entreprise dit forcément entretien d’embauche. Ça ne se faisait pas à l’époque, on n’a pas appris à le faire. J’ai appris il y a 15 ans à faire un entretien, comment ça se structure, comment on pose les questions et j’ai énormément progressé en 15 ans. 

Ensuite on a mis en place un livret d’accueil. La personne qui vient soit en stage soit travaille avec nous a un petit livret qui présente l’équipe, la clinique, l’histoire de la clinique. Qui lui donne aussi des tuyaux : où dormir, où manger, où faire ses courses, du sport … De manière à ce que le jeune qui arrive soit intégré et dans l’équipe et dans l’environnement dans lequel il va être. 

On a aussi un parcours d’intégration. On essaye de voir pendant 1, 2, 3 journées, ou un stage d’une semaine éventuellement avant l’embauche, qu’il soit là avec nous pour s’imprégner du logiciel, faire la connaissance de toutes les ASV, comprendre comment on fonctionne, comment fonctionnent les hospitalisations, la chirurgie, le labo… On essaye dans ce parcours d’intégration d’organiser un repas avec un maximum de personnes de la clinique le jour de l’arrivée du jeune vétérinaire.

Tout ça c’est ce qui permet je pense, au jeune, de se sentir assez vite bien chez nous. On est content parce qu’on a des supers retours. Les vétérinaires qui nous quittent, le font parce qu’ils veulent vivre une autre expérience et nous quittent en disant que peut être ils reviendront. Pour moi c’est ça qui est important. 

Là par exemple on a une jeune qui bosse avec nous qui hésite entre rester en CDI ou pas car elle ne sait pas si elle veut travailler dans une grosse structure. Je lui ai dit, cela ne me pose aucun problème, vas faire ton expérience ailleurs, va voir ailleurs ce qui se passe et puis tu feras ton choix en connaissance de cause. 

Nous on a beaucoup de chance, on a plusieurs CV et on choisit, car on est attractif. Mais quand je dis ça, notre coach me dit “non Nathalie, tu n’es pas attractive, tu as fait tout ce qu’il fallait pour que les jeunes aient envie de travailler chez vous”. 

Je pense qu’il y a un travail à faire sur le fait de former les vétos à tout ça. 

Toi, en tant que cheffe d’entreprise, quels vont être tes critères importants et tes attentes vis-à-vis d’un candidat jeune véto à un poste de salarié ? 

Nos attentes essentielles c’est la complémentarité de ce qu’il va pouvoir nous apporter. On a toujours embauché dans ce sens là. Pour nous nous sommes une équipe et chacun apporte la pierre à l’édifice. L’expérience vous ne l’avez pas encore mais les connaissances vous êtes souvent d’un bon niveau, vous êtes performants. Le comportement humain il n’y a pas de soucis, après il y a des tempérament qui peuvent coller plus ou moins avec les uns et les autres. Mais c’est vraiment apporter une compétence en plus, avoir de la curiosité. Après il y a, accepter, d’être accompagné. Mais on a pas trop de soucis avec ça, aujourd’hui vous êtes pratiquement tous en demande d’accompagnement. 

Si tu avais un dernier conseil à donner à tous les jeunes vétos et futurs vétos qui vont nous lire ou nous écouter ?  

Il faut essayer de rester ouvert et essayer. Continuez à être ce que vous êtes. Je trouve que vous êtes d’accord pour faire des gardes, travailler le we etc … j’ai un peu de mal à donner des conseils si ce n’est d’avoir la même ouverture d’esprit que moi je peux avoir vis à vis des jeunes. Essayez d’avoir la même vis à vis des vieux vétos pour aller au-delà de certains clichés, de certaines choses qu’ils entendent et ne se ferment pas certaines opportunités. Par contre s’ils ne sont pas bien, ok. Mais allez voir. Il ne faut pas généraliser. 

L’idée qu’on a nous de faire venir l’étudiant en stage je pense que c’est gagnant gagnant. Il faut creuser, il faut chercher.

Merci Nathalie, je pense qu’on aura abordé plein de sujets qu’on avait pas abordé pour l’instant sur Vet’side. Je pense que ça va être très enrichissant pour tous les jeunes qui vont nous écouter. 

Si vous avez des questions supplémentaires pour Nathalie n’hésitez pas à les poster dans les commentaires ! 

Pour retrouver les livres et articles récents du Dre Nathalie Loriot : 

Vade-mecum d’échographie abdominale chez le chien et le chat

Vade-mecum échocardiographie du chien et du chat

L’échographie FAST sur Vetofocus

Exemple de programme de formations du Dre Nathalie Loriot :

Échographie abdominale (4 niveaux), Échographie cardiaque (2 niveaux), Echo-fast …

 

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