La consultation pédiatrique du chien et du chat

En tant que vétérinaire généraliste, mais aussi et surtout en tant que jeune diplômé, les consultations vaccinales font partie intégrante de notre pratique quotidienne, et avec elles, les consultations pédiatriques ! 

Il faut le reconnaître, ces consultations sont souvent peu appréciées, décrites comme peu stimulantes, répétitives, mécaniques … par pas mal de vétérinaires, jeunes et moins jeunes. Et pourtant ! Aujourd’hui, on est là pour vous montrer l’importance d’une consultation pédiatrique bien menée, tant sur le plan médical que pour la relation client. Être bien préparé, c’est s’assurer d’être pertinent et d’apporter des réponses concrètes au propriétaire, mais aussi augmenter sa propre satisfaction et son attrait pour ce type de consultation 😉 

Le but ici n’est pas de vous faire un laïus sur la vaccination, vous avez bien des cours sur ces sujets, mais d’aborder la consultation pédiatrique dans son ensemble, avec tous les aspects de communication qu’elle comporte.

Alors c’est parti, on vous embarque ! 

Sommaire 

1- Consultation pédiatrique, primo-vaccination et prescriptions adaptées

1.1- Commémoratifs et anamnèse

1.2- Examen clinique et soins

1.3- Petit point législation et identification

2- Thèmes abordés

2.1- Nutrition et croissance 

2.2- Education & comportement

2.3 – Envisager la suite 

3- Gérer sa communication

3.1- Sur quoi et combien de temps ?

3.2- Relationnel entre les différents acteurs

1- Consultation pédiatrique, primo-vaccination et prescriptions adaptées

La consultation pédiatrique est, souvent, l’occasion d’un rappel de vaccin, mais pas que ! Parfois le chiot ou le chaton peut être vu juste après son adoption, hors date de rappel.

 

1.1- Commémoratifs et anamnèse

Quoiqu’il en soit, la consultation commence toujours par une prise de commémoratifs. Cet interrogatoire détaillé doit vous permettre de connaître les origines de l’animal, son mode de vie actuel et éventuellement ses besoins futurs. Voici par exemple une liste de questions : 

  • Date d’adoption et lieu (élevage, animalerie, particulier …), région ou pays d’origine
  • Taille de la portée si connue
  • Eléments particuliers rapportés par l’éleveur / l’ancien propriétaire ?
  • Comment s’est passé l’arrivée à la maison ? Adaptation ? Propreté ? Appétit ? 
  • Mode de vie actuel : ville/campagne ? maison/appartement ? seul/avec d’autres animaux ? enfants en bas âge ? région de vie ?
  • Aliment actuel et mode de distribution ? 
  • Activité actuelle (et future) : temps de balade ? course/randonnées/agility prévues ? combien de temps va-t-il rester seul par jour ? voyages ? si oui, dans quelle région ou quel pays ?
  • Cours d’éducation ou clubs d’éducation ?

“En pratique, j’aime beaucoup ce moment de discussion avec les propriétaires. Au fil des questions, on apprend à mieux les connaître, eux, et leur animal. Pendant ce temps, je laisse le chiot ou le chaton se promener en liberté dans la salle de consultation . Il prend ses marques, et j’observe ses réactions.” 

Pauline 

Ces réponses représentent une mine d’informations puisqu’elles vont vous permettre d’adapter non seulement vos conseils en termes d’alimentation, de comportement, d’activité physique mais aussi et surtout d’adapter vos prescriptions (plan vaccinal, anti-parasitaires…).

C’est également le moment de s’interroger sur d’éventuels soucis de santé du chiot ou du chaton : 

  • A-t-il des diarrhées ou des vomissements ?
  • Ses urines sont-elles claires ou teintées ?
  • A-t-il présenté une boiterie ?

“Je me suis aperçu dans ma pratique quotidienne que bien souvent lors d’une visite de prévention (notamment si l’animal va bien, mange bien et est en forme), les gens vont occulter involontairement certains autres aspects. Par exemple, un couple ayant des questions sur l’acquisition de la propreté, me signale que leur petite chienne fait à l’intérieur. En creusant un peu, on s’aperçoit que les urines sont parfois rosées, plus foncées et qu’elle se lèche régulièrement la vulve. Les simples conseils d’éducation deviennent donc une recherche de cystite/vaginite ! De même à la question “alors ce chaton, il va bien ?” les gens répondront “oui oui il saute partout et il mange comme quatre” mais un peu plus tard dans la conversation “ses selles sont bien moulées ?” on se verra répondre “ho ça dépend un jour sur deux il a la diarrhée mais c’est comme ça depuis qu’on l’a !” … Et on passe d’un vaccin ‘simple’ à chercher une giardiose par exemple. Donc vraiment ne pas hésiter à poser des questions précises ! ”

Marie

1.2- Examen clinique et soins

A la suite, un examen clinique complet doit bien entendu être réalisé. Contrairement à certaines idées reçues, ce n’est pas un “petit examen rapide, car c’est un chiot tout va bien”, mais vraiment un examen attentif qui doit être réalisé, du bout du nez, jusqu’au bout de la queue. On portera notamment attention à certaines anomalies “fréquentes” qui peuvent être décelées : une hernie ombilicale, des testicules mobiles ou non descendus, un souffle cardiaque, un prognathisme …

Cet examen clinique est également l’occasion d’aborder l’hygiène courante avec le propriétaire (soin des yeux, des oreilles, des dents, shampoing, coupe des griffes). Il peut être intéressant de montrer ces gestes (notamment le nettoyage des oreilles). 

Selon la race, il peut être utile de sensibiliser le propriétaire aux principales prédispositions connues. 

La suite de la consultation se poursuit le plus souvent par d’éventuels tests de dépistage (FIV/FeLV, MDR1 par exemple), la vaccination (selon le protocole initié) et la prescription d’anti-parasitaires. Encore une fois, prenez le temps d’expliquer les maladies contre lesquelles vous vaccinez. C’est un acte rapide et basique pour vous mais le propriétaire sera d’autant plus impliqué dans le suivi et les rappels s’il comprend contre quoi et comment il protège son animal. C’est également le moment d’expliquer le suivi, la fréquence des antiparasitaires, les dates des différents rappels, etc.

1.3- Petit point législation et identification

La première consultation, c’est aussi l’occasion de rappeler les quelques points clés de la législation concernant la détention de chien et de chat !

L’identification du chien et du chat est obligatoire en France, pour les chats de plus de 7 mois et les chiens de plus de 4 mois. Même si vous ne pouvez pas, en tant que vétérinaire, obliger les propriétaires à identifier leur animal, il est important de leur exposer ces réglementations. L’animal peut être identifié par puce électronique ou par tatouage. Toutefois, pour voyager au sein de l’Union européenne ainsi que dans de nombreux autres pays, l’identification par puce électronique est obligatoire (sauf pour les animaux identifiés par tatouage avant le 3 juillet 2011). 

Depuis le premier semestre 2020 le non-respect de cette obligation est sanctionné par des amendes de 135 à 750€.

Toujours sur la thématique du voyage, il est important de préciser aux propriétaires que s’ils sont amenés à voyager avec leur animal de compagnie celui-ci devra être préalablement identifié et vacciné contre la rage. D’autres conditions peuvent également être remplies en fonction du pays concerné. On vous conseille de regarder sur le site AnivetVoyage pour ne rien oublier 😉

Enfin, une attention particulière doit être portée aux chiens de catégorie. Quelques petits rappels …

La catégorie 1 regroupe 3 “types” : 

  • Type American Staffordshire terrier 
  • Type Mastiff
  • Type Tosa

La catégorie 2 regroupe quant à elle 3 races et 1 type :

  • Type Rottweiler
  • Race Rottweiler
  • Race American Staffordshire terrier
  • Race Tosa

Race : chien avec un pedigree, dont les parents sont LOF.

Type : chien assimilable à une race de par ses caractéristiques morphologiques mais non inscrit dans un livre généalogique reconnu par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. 

Pour le propriétaire qu’est ce que ça change ?!

→ Il doit être titulaire d’une attestation d’aptitude et déclarer son chien en mairie.

→ Il doit soumettre son chien entre 8 mois et 1 an à une évaluation comportementale, par un vétérinaire choisi sur une liste départementale.

→ Il doit posséder les documents d’identification, le passeport et la vaccination contre la rage. Pour les chiens de catégorie 1, un certificat de stérilisation est également nécessaire. 

Pour un chien “type”, non LOF, une décatégorisation est possible, entre 8 mois et 1 an, par un vétérinaire habilité.

2- Thèmes abordés

2.1- Nutrition et croissance

Loin du nous l’idée de vous faire ici un cours de nutrition :p Mais, vous le savez, l’alimentation et son mode de distribution ainsi que la croissance du chiot et du chaton seront nécessairement des thèmes abordés lors de la consultation pédiatrique. 

Comme nous l’avons vu lors de la prise de commémoratifs, il est important de connaître l’aliment actuel de l’animal mais également les souhaits et attentes des propriétaires : veulent-ils nourrir en ration ménagère ? en mixte ? en croquettes ? en BARF ? 

A ce stade, il est important de conseiller les propriétaires mais surtout de ne pas s’aventurer sur un sujet non maîtrisé … La nutrition ça ne s’invente pas. Si les propriétaires songent à la ration ménagère ou au BARF, (sauf si vous avez un As de la nutrition au sein de votre structure), on vous conseille de les orienter vers des professionnels compétents. On peut citer par exemple le site cuisine à croc pour la ration ménagère ou mixte, mais aussi la cantine d’Owen pour le BARF ou la ration ménagère. 

En tant que généraliste, il est important de souligner dès cette première consultation l’importance d’une ration équilibrée et surtout adaptée au stade physiologique de l’animal et à son mode de vie. Vous pouvez conseiller sur le nombre de repas (3 fois par jour chez le chiot jusqu’au pic de croissance puis deux fois par jour VS à disposition chez le chat, attention cependant à disposition ne veut pas dire à volonté). 

“Initialement, je n’aimais pas DU TOUT la nutrition. C’est au fil de ces consultations préventives, avec les discussions, les questions des propriétaires, que j’ai appris à m’y interesser. Mon conseil ? Ne pas stresser et prendre son temps ! Lors de ces consultations je prends toutes les informations nécessaires (stade physiologique, note d’état corporel, activité, souhaits des propriétaires, contraintes budgetaires, questions des propriétaires…). Je prends ensuite le temps de potasser tout ça et envoi mes recommandations détaillées par mail dans les jours qui suivent. Cette façon de faire vous évite les réponses rapides, peu précises, parfois basées sur des idées reçues sur certaines croquettes ou certains modes d’alimentation. Vous pouvez ainsi vous plonger dans vos calculs, vous tromper, recalculer, ouvrir des bouquins, apprendre à lire les étiquettes, calculer des rations, demander conseil à des collègues ou sur des groupes Facebook (Véto nutri au hasard :p ). Votre réponse aura d’autant plus de poids qu’elle sera argumentée, précise, et adaptée à l’individu et son propriétaire”

Pauline

Encart : pic de croissance chez le chiot 

Poids adulte < 10kg 10-20 kg 20-35 kg 35-50 kg > 50 kg
Age au pic 4 mois 5 mois 6 mois 7 mois 8 mois
Fin de croissance 10 mois 12 mois 15 mois 18 mois 24 mois

Sur cette phase critique de la croissance, particulièrement chez les chiens de grande race, il est important d’impliquer le propriétaire. Vous pouvez par exemple lui expliquer comment remplir et suivre une courbe de croissance, en pesant son animal régulièrement. La ration pourra ainsi être adaptée afin d’éviter une prise de poids trop rapide chez les grands chiens. Ces courbes de croissance sont disponibles dans la pulpart des carnets de santé ou en ligne, à imprimer, comme dans cet article de 2017.

2.2- Éducation & comportement

La consultation pédiatrique vise principalement à aborder les bases de l’éducation et du comportement, surtout pour des propriétaires primo-adoptants.

Chez le chiot on va s’intéresser à 4 grands axes, aussi appelés les “4A” : l’agressivité, l’anxiété, l’attachement et les auto-contrôles. Cet aspect passe à la fois par l’observation du chiot en liberté, ses réactions lors de l’examen clinique mais aussi vos questions aux propriétaires. 

Pour cela vous pouvez vous renseigner sur ses réactions face à des humains (connus ou inconnus), d’autres chiens, et d’autres animaux. Vous pouvez questionner aussi sur sa capacité à rester seul, à s’adapter à de nouvelles situations ou à de nouvelles personnes. On va également juger le comportement exploratoire du chiot dans un environnement inconnu. Il est également primordial d’évaluer les auto-contrôles : mordille-t-il constamment tout et tout le monde, provoque-t-il des lésions à ses maîtres lorsqu’il agit ainsi ?

Une fois vos constats faits, vous pouvez par exemple évoquer l’attachement (mais aussi les risques d’hyper-attachement) et l’anxiété chez le chien. Soulignez l’importance de confronter le chiot à des situations diverses et variées pendant ses 3 premiers mois (visiter des lieux différents, en ville, à la campagne, rencontrer des congénères d’âge et de format différent, des enfants, des personnes âgées etc…) 

 Chez le chaton, sur le même principe, votre discours peut reposer sur des questions/réponses avec les propriétaires mais aussi sur vos observations en salle de consultation et des manipulations. Les principales thématiques à aborder sont l’attachement, le milieu de vie, la socialisation et les auto-contrôles. 

Pour un chaton d’intérieur, vous pouvez mettre l’accent sur l’anxiété en milieu clos et l’importance de l’enrichissement du milieu (arbre à chat, griffoirs, points d’observation, aire de jeux…). 

N’hésitez pas à conseiller un éducateur ou une école du chiot. Enfin, si le chiot ou le chaton semble d’ores et déjà présenter des troubles du comportement liés à des anomalies du sevrage par exemple, n’hésitez pas à référer l’animal chez un vétérinaire comportementaliste. 

2.3- Envisager la suite 

Finalement, à la fin de cette consultation pédiatrique, les bases sont posées, comme un gros bilan point de départ pour la vie de l’animal. Et après ? Que se passe-t-il ensuite ? 

C’est aussi important de laisser entrevoir la suite au propriétaire de l’animal ! En fin de consultation, vous pouvez évoquer les prochaines étapes, des prochaines semaines et des prochains mois. C’est important pour permettre au propriétaire de se projeter, financièrement d’une part mais aussi et surtout pour être investi dans le suivi de son animal. 

Ainsi, en fin de consultation vous pouvez revenir sur le plan vaccinal, les prochains rappels à prévoir ensemble mais aussi les prochaines valences qui pourraient être intéressantes pour l’animal (leishmaniose ? rage ? piroplasmose ?…), sur les recommandations de traitements anti-parasitaires. 

Souvent, la stérilisation peut également être évoquée dès la consultation pédiatrique. Toutefois, comme nous venons de le voir, il s’agit déjà d’une consultation très dense, avec beaucoup d’informations et il est finalement un peu tôt dans la vie de l’animal pour évoquer sérieusement un tel sujet. Le plus souvent, le sujet sera abordé mais très rapidement, de manière superficielle et sans réelle transmission d’information. En revanche, vous pouvez par exemple évoquer une consultation préventive pubertaire, pour notamment faire le point sur ces sujets, un peu plus tard dans la vie de l’animal. A défaut, la toute dernière consultation vaccinale se prête beaucoup plus à cette thématique car le “gros” des autres thématiques ont déjà été abordées à la(les) consultation(s) précédente(s).

N’hésitez pas à nous dire en commentaire si un article “consultation pubertaire” ou même “senior” vous intéresse !

3- Gérer sa communication

Après avoir vu la théorie, passons à la pratique … Concrètement, quelles sont les attentes des propriétaires lors de ces consultations pédiatriques ?

3.1- Sur quoi et combien de temps ?

Une étude de 2010, retranscrite dans cette thèse de 2015 s’est attachée à lister les attentes des propriétaires lors de ces consultation pédiatriques : 

 – 74% espèrent que le vétérinaire évoque la santé générale de leur animal et explique notamment ce qui est normal et anormal à l’examen clinique

– 63% attendent des informations sur les soins préventifs possibles à réaliser,

– 60% souhaitent parler de nutrition,

– 44% de comportement,

– 15% d’éducation (club de dressage, école du chiot…)

– 30% s’attendent à ce que le vétérinaire évoque en plus les services d’urgences proposés par la clinique

Et pour tout ça, combien de temps faut-il prévoir ? 

La même étude estime que la durée moyenne de ces consultations est de 35 min +/- 6 minutes. Cette durée semble supérieure à celle des consultations générales, qui dans la grande majorité des cliniques est de 15 à 30 minutes. Cependant, elle paraîtrait encore trop insuffisante d’après plusieurs propriétaires interrogés, afin de recevoir toutes les informations fournies par le praticien lors de cette première visite.

Retenez que parmi l’ensemble des thèmes abordés, les informations les moins bien retenues sont principalement celles données dans le premier quart de la consultation. A l’inverse, les propriétaires retiennent bien les explications en fin de rendez-vous. L’étude de 2010, estime qu’environ 31% des informations sont retenues

3.2- Relationnel entre les différents acteurs

Il est important de retenir que cette consultation est le premier contact avec le client mais est également une des premières expériences du chiot/chaton chez le vétérinaire ! Il est dans le meilleur intérêt de chacun que cela se passe le mieux possible et que l’animal garde un “bon” souvenir de ce moment. On n’hésite donc pas à y aller en douceur, notamment à laisser l’animal évoluer dans la pièce et prendre ses marques le temps des commémoratifs. Le renforcement positif à grand coup de croquettes et friandises est aussi une astuce plutôt utile !

“Lors des consultations préventives et particulièrement pédiatriques je deviens un véritable distributeur à croquettes : tu t’approches de moi, une croquette, tu montes sur la table une croquette, j’écoute le coeur une croquette, je regarde dans les oreilles une croquette, au moment du vaccin, en général ils ont compris le jeu et attendent les suivantes avec impatience. Le fait de jeter 4 ou 5 croquettes sur la table peut même permettre par exemple de prendre la température ou de faire l’injection sans contention sur certains chiots !”

Marie

Lors de la consultation il est primordial d’impliquer le propriétaire. Cela peut se faire de différentes façons : en leur DEMANDANT s’ils ont des questions précises ou des inquiétudes mais également en leur MONTRANT. Comme on l’a dit précédemment cela peut être l’occasion de leur apprendre à faire certains soins mais également le moment de leur montrer et de leur expliquer votre examen. Annoncer “il y a une hernie ombilicale réductible à surveiller”, cela ne voudra peut être pas dire grand chose pour eux, voire cela pourrait être anxiogène. Leur faire palper ou leur montrer le nombril de leur chiot “voilà une hernie ombilicale, quand vous appuyez dessus cela disparaît, il faut surveiller régulièrement qu’elle ne grossisse pas au cours de la croissance”, cela les implique dans le suivi de leur chiot.

Ce premier contact avec les propriétaires est également l’occasion de présenter et d’impliquer les ASV dans la santé de leur chiot ou leur chaton (en fonction de la répartition des tâches au sein de la clinique où vous êtes évidemment). Notamment en leur indiquant que vos collègues à l’accueil pourront les renseigner plus spécifiquement sur l’alimentation ou sur les différents formats d’antiparasitaire à leur disposition s’ils le souhaitent. Ils peuvent également passer régulièrement pour peser leur animal et remplir la courbe de croissance avec les ASV. 

Conclusion

La consultation pédiatrique regroupe de nombreuses thématiques, aussi importantes les unes que les autres : 

  • La médecine somatique : examen clinique, liste des potentielles anomalies, conseils d’hygiène des oreilles, des yeux etc… 
  • La médecine préventive : alimentation et croissance, vaccination, antiparasitaires, stérilisation … 
  • La médecine comportementale : attachement, anxiété, auto contrôles et agressivité …
  • Les rappels de réglementation …

Finalement, la consultation pédiatrique, c’est énormément d’informations, qui se transmettent du vétérinaire au propriétaire mais aussi du propriétaire au vétérinaire. Durant cet échange, le praticien lui, note les commémoratifs et l’examen clinique de l’animal…mais le propriétaire lui, repart bien souvent, sans rien ! Enfin si… avec ce qu’il a entendu, compris, retenu et assimilé …

Dans ce sens, près de 90% des propriétaires jugent que les moyens de communication fournis en fin de consultation sont très utiles, voire essentiels et 77% des personnes interrogées auraient souhaité en recevoir une en fin de consultation. Alors n’hésitez pas à élaborer des fiches récapitulatives, propres à votre clinique, où à télécharger des fiches déjà utilisées et validées ! (Pour cela, suivez de près la thèse de Léa Le Guen et la possible sortie de ses fiches !)

Enfin n’oubliez pas que si la consultation porte l’en-tête “prévention” ce n’est pas pour autant que l’animal ne peut pas présenter une pathologie. Alors on garde son radar allumé 😉 (on vous autorise quand même à gagatiser un peu évidemment ….)

Bibliographie

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BEAUMONT-GRAFF, Édith et MASSAL, Nicolas. Première consultation d’un chaton: aspect comportamental. Le Point vétérinaire (Éd. Expert canin), 2010, vol. 41, no 308, p. 32-35.

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BELSHAW, Zoe, ROBINSON, Natalie J., DEAN, Rachel S., et al. Owners and veterinary surgeons in the United Kingdom disagree about what should happen during a small animal vaccination consultation. Veterinary sciences, 2018, vol. 5, no 1, p. 7. https://www.mdpi.com/2306-7381/5/1/7/pdf

GODBOUT, Martin. Évaluation des comportements du chiot en clinique vétérinaire: étude pilote. 2008.

LE GUEN, Léa. Transfert de l’information du vétérinaire à son client : élaboration de fiches conseils à destination des propriétaires. 2021. Thèse de doctorat. Disponible sur : https://neocare.pro/wp-content/uploads/2021/12/Lea-LEGUEN.pdf

MASSAL, Nicolas et BEAUMONT-GRAFF, Édith. Première consultation d’un chiot: aspect comportamental. Le Point vétérinaire (Éd. Expert canin), 2010, vol. 41, no 308, p. 28-31.

PINCHON, Perrine. Identification des paramètres significatifs de la gestion du stress chez le chat en consultation et en hospitalisation: Etude bibliographique et de terrain. 2019. Thèse de doctorat.

SALT, Carina, MORRIS, Penelope J., GERMAN, Alexander J., et al. Growth standard charts for monitoring bodyweight in dogs of different sizes. PLoS One, 2017, vol. 12, no 9, p. e0182064.

SEPART, Audrey. Importance de la communication entre les vétérinaires et les propriétaires de chiots pour la transmission d’informations lors des consultations de primo-vaccination. 2015. Thèse de doctorat. Disponible sur : https://oatao.univ-toulouse.fr/14584/1/Separt_14584.pdf

https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006183209/

Section 2 : Les animaux dangereux et errants. (Articles L211-11 à L211-28) – Légifrance

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