Comprendre le minimum (vital) en échocardiographie chez le chien et le chat

L’échocardiographie est un examen complémentaire d’une importance majeure en cardiologie. Pourtant… qui parmi nous ne s’est jamais retrouvé pendant de longues minutes à suivre une échocardiographie sans rien comprendre ?! 

Personnellement nous avons connu ça de nombreuses fois depuis notre entrée en clinique, à l’école, et même durant nos premiers mois d’exercice dans le privé. Pourquoi ? Parce que l’échocardio, à l’école, on en parle vraiment très peu …

Voici un guide rapide et efficace pour vous permettre de comprendre le minimum (vital) en échocardiographie ! 

Attention, cet article n’a pas pour objectif de faire de vous des As de l’échocardio en devenant 100% autonome ! Loin de nous cette prétention 😉 Nous souhaitons simplement ici vous apporter quelques clés pour comprendre les principaux points de cet examen, que vous le suiviez en direct ou que vous receviez un compte rendu de référé. 

L’article contient peu de texte et beaucoup de schémas simplifiés afin de vous donner des images “types” des grands temps de l’échocardio. Nous ne reviendrons pas sur les bases physiques de l’échographie ni sur les réglages de la machine. De plus, nous n’aborderons que les principales coupes et les principales valeurs usuelles. 

Pour des informations plus précises, et si vous souhaitez vous lancer, nous vous conseillons le livre : Échocardiographie du chien et du chat, comment bien débuter du Dr Nathalie Loriot (Éditions MED’COM). Il saura vous accompagner dans vos premiers pas en échocardio ! 

Liste des abréviations employées dans cet article 

VG : ventricule gauche 

VD : ventricule droit 

TM : temps-mouvement 

AG : atrium gauche 

AD : atrium droit 

Ao : aorte

TP : tronc pulmonaire 

SIV : septum interventriculaire 

PPVG : paroi postérieure ventricule gauche

s : systole 

d : diastole 

FR : fraction de raccourcissement 

Les modes en échocardiographie

 

Avant de commencer, il faut comprendre qu’en échocardiographie, l’opérateur utilise différents modes, alternativement, afin d’analyser au mieux le fonctionnement cardiaque. 

Les principaux modes (et ceux que nous allons détailler ici) sont : 

  • Le mode bidimensionnel (2D) : Il permet la visualisation du cœur en deux dimensions. C’est l’échographie comme vous la connaissez en écho abdo, rien de plus original. L’opérateur réalise des coupes standards longitudinales et transversales principalement. Ce mode permet également de prendre ses repères pour la réalisation des deux modes suivants. 
  • Le mode temps-mouvement (TM) : Il permet l’analyse de l’épaisseur de certaines portions cardiaques en fonction du temps. L’opérateur place une droite, appelée “axe de tir” sur son image 2D. Cette droite définit l’axe des ordonnées de la représentation TM, l’axe des abscisses étant le temps. 
  • Le mode Doppler : Il permet l’analyse des flux sanguins, notamment de leur direction et de leur vélocité. Il peut être représenté en graphique ou bien en couleur. Nous étudierons ce mode plus en détail dans la dernière partie de cet article. 

Pour réaliser une analyse complète, l’opérateur effectue différentes coupes standards du cœur avec la sonde échographique. Sur chacune de ces coupes, il peut utiliser alternativement les trois modes décrits ci-dessus afin d’observer les cavités, les parois, les flux, en statique ou en dynamique. Il réalise ainsi de multiples mesures. 

L’échocardiographie est un examen très standardisé, réalisé toujours de la même manière afin d’obtenir des valeurs et des images fiables et comparables les unes aux autres. 

Nous allons donc dérouler ici les principales coupes utilisées, les unes après les autres, et les mesures qui peuvent y être faites avec nos 3 modes. Dans une seconde partie, nous détaillerons un peu plus les données du mode Doppler. 

Vous êtes prêts ?! Let’s go ! 

L’abord droit

 

On commence ici par l’abord droit (sonde placée sur le thorax droit de l’animal). L’opérateur réalise des coupes dites “petit axe” c’est -à -dire qu’il réalise des coupes transversales du cœur en le balayant, classiquement du bas vers le haut. Le plan réalisé par la sonde doit être perpendiculaire au grand axe cardiaque. Le repère sur la sonde est placé en direction de la tête de l’animal. 

Dans la suite de cette partie, nous allons donc réaliser ces coupes transversales en se plaçant initialement à l’apex du cœur. Progressivement nous allons remonter la coupe transversale vers la base du cœur. Au fur et à mesure des différentes coupes nous vous en donnerons le nom, les principales structures observées et les principales mesures réalisables. 

Pour simplifier la chose nous allons utiliser, pour la suite, un code couleur : en bleu, ce sont les choses réalisées en 2D, en vert les données en TM  et en orange les mesures en doppler

Nom de la coupe : Coupe apicale

Qu’est-ce que je vois ? 

 

Qu’est-ce que je mesure/analyse? 

Visualisation simple de la cavité ventriculaire gauche dans sa portion apicale.

Nom de la coupe : Coupe transventriculaire

Qu’est-ce que je vois ? 

 

 

 

Qu’est-ce que je mesure/analyse? 

L’axe de tir TM est placé perpendiculairement au septum interventriculaire : 

  • Mesure de l’épaisseur du SIV en diastole et en systole
  • Mesure du diamètre interne du VG en diastole et en systole
  • Mesure épaisseur de la PPVG en diastole et en systole
  • Calcul de la FR (voir paragraphe valeurs usuelles)

Les mesures sont réalisées en fin de systole (contraction maximale des parois, ce qui correspond à l’onde T sur l’ECG) et en fin de diastole (relâchement maximal, ce qui correspond à l’onde Q sur l’ECG).

Nom de la coupe : Coupe transpapillaire puis transmitrale (en continuant de balayer vers le haut)

Qu’est-ce que je vois ? 

 

 

Qu’est-ce que je mesure/analyse? 

Visualisation de la valve mitrale qui se ferme “en chapeau”.

Nom de la coupe : Coupe transaortique

Qu’est-ce que je vois ? 

 

 

Qu’est-ce que je mesure/analyse? 

Mesure du rapport AG/Ao (il faut réaliser 3 mesures synchronisées avec l’onde P ou T et faire la moyenne des trois. Attention à ne pas compter la veine pulmonaire dans la mesure du diamètre AG !

Voir paragraphe valeurs usuelles pour plus d’informations.

Nom de la coupe : Coupe transaortique modifiée (obtenue en continuant de balayer vers le haut)

Qu’est-ce que je vois ? 

 

 

Qu’est-ce que je mesure/analyse? 

Doppler pulsé puis continu centré sur les sigmoïdes pulmonaires. Le tir doppler doit être placé parallèlement au flux. Ce Doppler peut également être réalisé en coupe transaortique. 

L’opérateur réalise ensuite une coupe longitudinale, aussi dite “grand axe”. Pour cela, il se replace en coupe transmitrale puis pivote la sonde de 90° en orientant le repère de la sonde crânio-dorsalement.

Nom de la coupe : Coupe 4 cavités

Qu’est-ce que je vois ? 

Qu’est-ce que je mesure/analyse? 

Visualisation de la valve mitrale qui se ferme à plat. Possibilité de voir des muscles papillaires et des cordages tendineux.

L’abord gauche

 

Sans grande originalité, on va faire la même chose du côté gauche (on vous a dit que l’échocardio était un examen hyper standardisé non ?!) 

L’opérateur place la sonde sur le côté gauche de l’animal. Sur cet abord, ce sont principalement les coupes grand axe, c’est-à-dire longitudinales qui nous intéressent. 

Nom de la coupe : Coupe 4 cavités

Qu’est-ce que je vois ? 

Qu’est-ce que je mesure/analyse? 

  • Doppler pulsé (puis continu) centré sur la valve mitrale. Le tir doppler est placé parallèlement au flux. 
  • Doppler pulsé (puis continu) centré sur la valve tricuspide. Le tir doppler est placé parallèlement au flux. 
  • Si fuite mitrale : mesure de l’aire de la fuite et calcul du rapport “aire de la fuite”/AG
  • Si fuite tricuspidienne : calcul du rapport “aire de la fuite”/AD

Nom de la coupe : Coupe 5 cavités

Qu’est-ce que je vois ? 

Qu’est-ce que je mesure/analyse? 

Doppler pulsé centré sur les sigmoïdes aortiques. Le tir doppler est placé parallèlement au flux.

Quelques valeurs usuelles en mode bidimensionnel et TM

Nous venons de voir qu’au cours des différentes coupes, certains paramètres sont mesurés, d’autres sont calculés. 

  • La représentation TM transventriculaire permet la mesure de l’épaisseur du septum interventriculaire, du diamètre interne du ventricule gauche, de la paroi postérieure du ventricule gauche. Et, tout ça, en diastole et en systole. Différentes études se sont attachées à établir des valeurs de références de ces mesures en fonction du poids et de la race, sur des animaux non anesthésiés (voir tableaux ci-dessous). Le mode TM peut également être utilisé en transmitral et transaortique. 
  • La FR ou fraction de raccourcissement est calculée avec la formule suivante : FR % = (VGd – VGs) / VGd x 100. Ce pourcentage représente le changement de diamètre de la cavité ventriculaire gauche entre la télédiastole et la télésystole. Il permet donc d’évaluer la fonction systolique ventriculaire gauche. Globalement une FR supérieure à 25% est normale. Toutefois, ces valeurs varient beaucoup pour chaque race et format de chien (des études se sont attachées à déterminer des valeurs de référence pour certaines races).
  • AG/Ao : plusieurs techniques de mesure du rapport AG/Ao sont décrites. Il est important de noter que les valeurs usuelles varient selon la méthode de mesure. Ici, nous vous avons présenté une mesure, en mode 2D abord droit, coupe transaortique. Dans cette configuration, un rapport compris entre 0,9 et 1,13 est normal chez le chien, et un rapport compris entre 0,8 et 1,8 est normal chez le chat. Des tables de mesure existent également pour ce rapport en fonction du poids et de la race chez le chien et le chat. 

Mesures et valeurs usuelles en TM transventriculaire chez le chien (en mm)

Mesures et valeurs usuelles en TM transventriculaire chez le chat (en mm)

Focus sur le mode Doppler

 

Le mode Doppler permet l’étude des flux (direction, vitesse, durée et présence de turbulences éventuelles). 

Le signal reçu par la sonde en mode Doppler peut être représenté sous plusieurs formes : 

  • Une courbe de vitesse en fonction du temps 
  • Une mosaïque de couleurs en fonction de la direction du flux

Les flux qui se dirigent vers la sonde sont en rouge et sont positifs sur la courbe. Les flux qui s’éloignent de la sonde sont en bleu et sont négatifs sur la courbe. Plus un flux est rapide, plus sa couleur est claire en Doppler couleur. 

Enfin, le Doppler peut être utilisé en mode pulsé ou en mode continu. Le mode pulsé utilise la sonde alternativement en tant qu’émetteur puis récepteur. Il permet des mesures précises des flux, en-deçà de 2 mètres par seconde. En mode Doppler continu, la sonde émet et reçoit des signaux en même temps. Ce mode est moins précis mais permet l’analyse de vitesses élevées.

Un mot sur l’aliasing 

L’aliasing est une interférence que l’on rencontre lorsqu’un système pulsatile observe un autre système pulsatile et que leurs fréquences vibratoires sont voisines. C’est donc une interférence que l’on rencontre en Doppler couleur et Doppler pulsé mais pas en doppler continu (qui n’est pas pulsatile). Ainsi en Doppler couleur, au delà de 1,5 m/s environ, on observe une mosaïque de couleur traduisant des vitesses élevées, des flux turbulents potentiellement. En Doppler spectral, on préférera alors passer en mode Doppler continu au delà de 2m/s environ. 

L’analyse graphique du Doppler permet de mesurer la vélocité des différents flux mais aussi de mettre en évidence des flux de régurgitation (appelés fuites pour les intimes 😉 ). 

Voyons plus en détail les principaux flux étudiés durant l’échocardiographie du chien et du chat :

Flux tricuspidien et mitral 

 

Ces flux sont diastoliques, positifs, antérogrades et diphasiques. Traduction, en représentation graphique, leurs courbes présentent deux pics qui correspondent au phases suivantes : 

  • E = Early, il correspond au remplissage passif du ventricule 
  • A = correspond à la systole auriculaire (onde P) 

Ces pics se situent durant la diastole (oui, car durant la systole, en théorie, il ne se passe rien au travers des valves tricuspides et mitrales !). Ils sont positifs et antérogrades, c’est-à-dire que le flux se dirige vers la sonde et que la courbe se situe donc au-dessus de l’axe zéro. 

Lors d’insuffisance mitrale par exemple, on peut observer une fuite systolique (entre les pics classiques donc). C’est un jet de régurgitation (il va donc à l’envers de tout le monde), c’est pourquoi on le retrouve dans les valeurs négatives, “à l’inverse” des pics normaux. 

 

Flux aortique et pulmonaire 

 

Ces flux sont systoliques, négatifs, rétrogrades et monophasiques. 

Traduction, en représentation graphique, leurs  courbes présentent un pic unique, correspondant à l’éjection aortique ou pulmonaire. Le pic est visible durant la systole donc en parallèle du complexe qRS sur l’ECG. Ces flux sont négatifs et rétrogrades, c’est-à-dire que le sang se dirige à l’opposé de la sonde et que la courbe se situe sous l’axe zéro. 

En cas d’insuffisance aortique ou pulmonaire par exemple, on observe des fuites diastoliques (entre les pics classiques), dans les valeurs positives. 

Représentation schématique et images associées de dopplers pulsés 

(Les valeurs notées sur ce schéma sont des valeurs moyennes chez le chien)

 

Pour finir, voici quelques exemples commentés, en doppler couleur ou en doppler spectral, pulsé, ou continu. 

Fuite mitrale visualisée en doppler continu, l’opérateur réalise une coupe 4 cavités, abord gauche et place son tir doppler parallèlement au flux.

Fuite mitrale visualisée en doppler couleur. L’opérateur réalise une coupe 4 cavité, abord gauche. Remarquez le phénomène d’aliasing.

Flux aortique turublent. L’opérateur réalise une coupe transaortique modifiée en abord droit. Notez le phénomène d’aliasing.

Flux de régurgitation aortique en doppler continu. L’opérateur réalise une coupe grand axe 5 cavités en abord gauche. Notez l’augmentation de vélocité du flux aortique (ici mesuré à 2,6 m/s)

Voilà vous savez tout, à présent, de nos premières fiches d’échocardiographie ! 

Si vous voulez pousser plus loin n’hésitez pas à jeter un œil à la bibliographie il s’y cache des ressources très complètes et très pédagogiques ! 

Bibliographie

 

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