Auxiliaires vétérinaires et jeunes vétérinaires : quels rôles ? quelle relation ? quels enjeux ?

Aujourd’hui, parmi les préoccupations des étudiants vétérinaires ou jeunes vétérinaires en recherche d’emploi, l’ambiance d’équipe tient une place centrale. L’équipe se différencie par définition d’un simple groupe. En effet, dans une équipe, les membres ont des rôles interdépendants les uns des autres. La plupart du temps, les personnes qui composent une équipe vétérinaire sont d’horizons très variés : on peut distinguer les vétérinaires, les ASV, les secrétaires, les stagiaires, le personnel de ménage etc… chacun de formation, d’âge, d’origine, de sexe et d’oppinions différents. 

L’efficacité, la qualité des soins et le bien être au travail dépendent des interactions entre les membres de l’équipe et de leur capacité à travailler ensemble. 

Aujourd’hui, nous allons nous concentrer, au sein de cette équipe, sur la relation auxiliaire-vétérinaire, et plus particulièrement “jeune vétérinaire”. Non pas qu’on ne veuille pas parler des vieux 😉 mais parce que cette relation, vous allez le voir, a d’autant plus d’enjeux dans un début de carrière. 

Nous avons construit cet article avec et grâce à vous, auxiliaires et vétérinaires. A l’aide de vos réponses aux questionnaires (plus de 130 vétérinaires et près de 400 auxiliaires !) nous allons pouvoir aborder de multiples facettes de cette relation complexe et si enrichissante …

1- Auxiliaire vétérinaire : un métier aux multiples facettes 

1.1 – Le métier

En France, on définit l’auxiliaire vétérinaire (AV) qui travaille dans un cabinet, une clinique, ou un hôpital vétérinaire. Il/elle fait partie du personnel non vétérinaire qui assiste le vétérinaire dans ses tâches quotidiennes et travaille sous sa responsabilité dans un lien de subordination. Parmi les tâches réalisables par l’auxiliaire vétérinaire, on décompte : l’hygiène, la gestion de l’ambiance des locaux, l’accueil client direct, l’accueil téléphonique, la vente, la contention, l’aide opératoire, l’aide aux examens complémentaires, les soins aux animaux hospitalisés, le secrétariat, la comptabilité, la gestion des stocks… L’auxiliaire vétérinaire peut travailler en structure canine, équine, rurale, NAC ou mixte … de jour mais aussi de soirée et de nuit. 

Chaque structure vétérinaire s’organise différemment et toutes ces tâches ne sont pas nécessairement confiées au personnel auxiliaire ou sont parfois partagées entre les différents auxiliaires. Ce large éventail de tâches et la liberté d’organisation laissée à chaque structure donne une première idée de la diversité qui caractérise ce métier.

En France, la moyenne d’âge des auxiliaires est de 38,5 ans pour les femmes et 37,5 ans pour les hommes. 97% des auxiliaires sont … des femmes ! 😉 

Et oui, historiquement, l’auxiliaire vétérinaire c’était … la femme du véto ! Cette dernière venait juste aider, sans formation ni qualification particulière. Il a fallu attendre 1992 pour voir apparaître la première formation et le premier diplôme homologué.

1.2- La formation générale

En France, les échelons 1 (personnel de nettoyage et d’entretien des locaux), 2 (personnel d’accueil et de secrétariat), et 3 (auxiliaire vétérinaire AV) ne sont pas couverts par une formation reconnue. 

Les échelons 4 et 5, respectivement AVQ (auxiliaire vétérinaire qualifié) et ASV (auxiliaire spécialisé vétérinaire), sont réservés aux auxiliaires ayant suivi une formation reconnue, dispensée par le GIPSA (groupement d’intérêt public santé animale). 

Aujourd’hui, de nombreuses écoles privées proposent également des formations, en présentiel ou à distance. Toutefois, ces diplômes ne donnent accès qu’à un échelon 3.

Enfin, les auxiliaires formés directement en entreprise, sans formation préalable ou avec une formation non reconnue, peuvent entreprendre une validation des acquis de l’expérience (VAE). Cette étape peut permettre d’obtenir les qualifications d’AVQ ou d’ASV.

Dans notre questionnaire, 63,5% des auxiliaires interrogés sont ASV (échelon V), 10,6% sont AVQ, et 25,7% sont en échelon 3.

Une fois que l’on sait tout ça, on imagine bien qu’auxiliaire ce n’est pas UN mais bien DES métiers. Les compétences acquises en école ou en clinique, ainsi que les tâches quotidiennes vont extrêmement varier d’une personne à une autre et d’une structure à une autre. On imagine facilement que le quotidien d’un auxiliaire en clinique mixte avec deux vétérinaires est bien différent de celui d’un auxiliaire en CHV avec plus de 10 vétérinaires !

1.2- La formation, focus sur le travail d’équipe

À la différence des vétérinaires formés sur une base commune en France, les auxiliaires peuvent avoir des parcours scolaires et professionnels variés. Dans tous les cas, si la relation client est une thématique abordée au sein des formations GIPSA, la relation d’équipe n’est que très peu enseignée et s’apprend “sur le tas” (comme pour les vétos me direz-vous…). Malgré tout, dans notre questionnaire, environ 63 % des auxiliaires se disent prêtes à participer activement à des programmes d’intégration lors de nouvelle arrivée de vétérinaire. La plupart des personnes interrogées emploient un vaste champ lexical relatif à l’équipe : entraide, considération, équilibre, épauler, confiance, respect, mentalité, reconnaissance, échange, enrichissant, dialogue, communiquer. Toutefois, si les grandes lignes de la théorie sont là, force est de constater qu’en pratique il est plus complexe de mettre en application ces principes. En effet, pour reprendre leurs termes “communiquer ou dialoguer” cela s’apprend, “épauler” également. Pour certains, vétérinaires comme auxiliaires, être une oreille attentive, pédagogue et savoir communiquer au sein de l’équipe, c’est inné mais pour la plupart d’entre nous, un peu de formation sur le sujet ne ferait pas de mal 😉

Ainsi, du côté auxiliaire, on constate un paysage aussi riche que varié dans les aptitudes, les qualifications et les habitudes. Si la plupart sont très volontaires et investies dans la recherche de bonnes relations d’équipe (entre auxiliaires, mais aussi entre vétérinaires et auxiliaires), le manque d’outils concrets et de formations sur le sujet peut vite conduire à des difficultés.

2- Jeune véto et auxiliaire vétérinaire : des difficultés communes ?  

 

Dans nos questionnaires, comme dans de nombreuses études de ces dix dernières années, les principales difficultés pointées par les jeunes vétérinaires sont récurrentes : manque de confiance, relations au travail, conditions de travail (salaire, horaires, formation continue)…

En creusant un peu le sujet du côté des auxiliaires, on se rend vite compte que bon nombre de ces difficultés sont partagées ! 

2.1- Syndrome de l’imposteur 

Le fameux… syndrome de l’imposteur ! Et oui on en a déjà parlé plusieurs fois dans des articles véto socio centrés sur le mal-être des jeunes vétérinaires mais visiblement ce ne sont pas les seuls concernés ! 

Dans nos questionnaires, plus de 97% des auxiliaires estiment avoir eu peur de ne pas être à la hauteur à leurs débuts dans le métier. Ils sont aussi plus de 54% à décrire avoir ressenti un réel syndrome de l’imposteur (anxiété, impression de ne pas être à sa place, de ne pas être digne du métier et de la confiance qui leur est accordée, doute permanent). La plupart disent s’être sentis à l’aise après 3 à 6 mois de pratique en moyenne. Enfin, au quotidien, 41% des auxiliaires décrivent ressentir une pression de 7-8 sur une échelle de zéro à 10. 

Alors, on le sait, le syndrome de l’imposteur est un mal être multifactoriel qui prend racine dans de nombreux aspects de nos professions : la relation client, le management, le vécu dans les écoles, la valorisation et la reconnaissance salariale, les stages … Un des piliers communs reste néanmoins la formation initiale. Nous l’avons souvent souligné, la formation vétérinaire aujourd’hui semble en retard ou du moins en décalage avec l’évolution de la profession et manque cruellement de pratique, de mise en situation avant le saut dans le grand bain ! Quid des auxiliaires alors ?  

Si le manque de pratique en situation réelle ou “dans la vraie vie” est souvent pointé du doigt dans la formation vétérinaire, la formation Gipsa – APFORM met bien l’accent sur cet apprentissage avec 75 % du temps passé en entreprise. 

Toutefois, selon les études, entre 50 et 63 % des auxiliaires exerçant en France ont suivi cette formation ou réalisé une validation des acquis par l’expérience. Entre 30 et 35% d’entre eux ont suivi d’autres formations privées, en présentiel ou en distanciel. Ces dernières proposent, dans le meilleur des cas, 30 % du temps de formation en stage. Pour certaines, aucun temps sur le terrain n’est proposé. 

De plus, malgré l’accent mis sur l’apprentissage au sein de la formation Gipsa, certains ASV témoignent d’une grande disparité d’acquis “techniques” en fonction de leur lieu d’apprentissage, du type de pratique de la structure qui les accueille mais aussi du bon vouloir des encadrants qui les laissent pratiquer (ou non !). 

2.2- Relations d’équipe 

Savoir se positionner dans une équipe, trouver sa place, son rôle, adapter sa façon de s’adresser et d’interagir avec les autres membres sont des difficultés rencontrées par tout nouveau membre de l’équipe.

Cette difficulté peut être passagère (de l’ordre de quelques semaines à deux-trois mois) ou bien plus longue. On constate que pour de nombreux jeunes vétos et jeunes auxiliaires, trouver sa juste place dans ces relations peut être assez complexe…

Nos formations respectives comportent peu de modules d’apprentissage théorique et pratique des softs skills. Pour les vétos, le travail en équipe est appréhendé tout au long de l’école par la réalisation de travaux de groupe et par les groupes de clinique. Toutefois, ces modèles montrent certaines limites : 

  • Ils ne reflètent pas nécessairement l’organisation courante d’une clinique vétérinaire et l’on apprend pas par exemple à donner des directives, manager une équipe… 
  • Ils sont vécus plus ou moins bien selon les étudiants. Si pour certains le travail d’équipe et l’articulation qu’il demande (écoute, action, compréhension, concessions …) est inné, pour d’autres ce peut être plus compliqué et ne s’apprend pas forcément “sur le tas”. 
  • Les cliniques des écoles ne présentent pas un fonctionnement “commun” : les infirmières vétérinaires sont peu nombreuses et très présentes pour les étudiants afin d’apprendre et d’encadrer les gestes techniques. Les relations ne sont donc pas les mêmes que ce qui pourra être retrouvé dans le privé. 

“Personnellement à l’école on ne m’a jamais parlé de tout ce relationnel d’équipe (que ce soit des collègues, des patrons ou des ASV). Durant les périodes cliniques, on était encadré par plusieurs infirmières vétérinaires, très compétentes et aptes à nous coacher pour de nombreux gestes techniques, mais dont la pratique quotidienne ne ressemble pas à ce qu’il peut se passer dans une structure privée plus “classique”. Rapidement lors de mes premiers remplas je me suis rendue compte que je ne savais pas trop comment m’y prendre dans cette nouvelle “relation” ^^ J’étais incapable de donner des directives par exemple alors que plusieurs me disaient “dis nous ce qu’on peut faire pour t’aider, t’avancer ?” J’ai eu la chance de rencontrer majoritairement des équipes bienveillantes au sens large, qui m’ont aidé à gagner en confiance. Mais j’ai également rencontré des ASV qui ont pu me rabaisser ou me faire douter à mes débuts.”

Pauline

“ J’ai la chance de n’avoir rencontré que des ASV bienveillants dans tous les endroits où j’ai travaillé. Et heureusement car j’aurai eu beaucoup de difficultés à gérer une relation bébé véto-ASV conflictuelle ! Il a été très difficile pour moi d’être à la fois la dernière arrivée, à peine sortie de l’école mais en même temps la “supérieure hiérarchique” d’ASV en poste depuis parfois 5-10 ou 15 ans ! Comment donner des directives à quelqu’un qui connait mieux la clinique, l’équipe et même parfois le métier que vous même ? Aujourd’hui encore on aurait tendance à me reprocher de ne pas suffisamment déléguer, de ne pas suffisamment demander de l’aide. Promis, je travaille dessus.”

Marie

Dans nos questionnaires, on remarque que plus de 75% des jeunes vétérinaires trouvent ça compliqué de donner des directives aux auxiliaires. Pour autant plus de 87% trouvent la relation auxiliaire-jeune vétérinaire “amicale”. Comme le pointent ces résultats, ce n’est souvent pas un problème d’entente mais bien d’apprentissage de la communication. Un jeune vétérinaire ne saura pas nécessairement quoi déléguer ou comment le formuler. 

De leur côté, plus de 77% des auxiliaires interrogés disent accepter de recevoir des directives ou de se faire reprendre par un tout jeune vétérinaire. Ils sont 64% à être prêts à changer une façon de faire si un jeune vétérinaire le demande. 

Les principaux problèmes de relationnel régulièrement cités dans nos questionnaires reposent sur : 

  • Du côté véto, des auxiliaires avec plusieurs années d’expérience remettant en question les décisions ou prises en charge du vétérinaire. 
  • Du côté auxiliaire, des vétérinaires qui ne considèreraient pas le travail et les compétences des auxiliaires, ou refuseraient leur aide. 

“Beaucoup de jeune vétos pensent qu’ils sont plus doués au niveau pratique qu’une ASV et n’écoute pas les conseils en se pensant supérieur”

Témoignage recueilli dans le questionnaire ASV 

On note que ces retours restent largement minoritaires et que la plupart des retours décrivent des relations plus “simples” et enrichissantes avec les jeunes vétérinaires. 

“​​J’aime beaucoup, je travaille avec 3 jeunes vétérinaires, on se complète, ils m’en apprennent et moi avec mon expérience, je leur en apprends, les échanges sont très riches tous les jours…”

“Les jeunes vétos se prennent moins la tête et considèrent les ASV comme des professionnel(le)s de la santé animale à part entière, ils ont le désir de nous voir évoluer, n’hésitent pas à nous demander notre avis, sectorisant moins nos professions; nous sommes une seule même équipe.”

Témoignages recueillis dans le questionnaire ASV

2.3- Conditions de travail 

Dans le choix d’un poste et dans le fait d’y rester, quelles sont les attentes des jeunes, auxiliaires ou vétérinaires ? 

Dans une étude de 2015, environ 20% des auxiliaires interrogés déclarent envisager de quitter leur structure actuelle dans l’année qui suit. Parmi les principales raisons évoquées par les personnes interrogées, on retrouve : une mauvaise ambiance au travail, un manque de reconnaissance, un salaire jugé insuffisant. On retrouve aussi des arguments logistiques comme l’éloignement géographique du domicile ou du futur domicile. 

En termes de formation continue, dans la même étude, seulement 26,5% des auxiliaires interrogés en ont bénéficié au cours des deux années précédentes, ce qui, pour la plupart, leur pose problème. 

Du côté des jeunes vétérinaires, trois points récurrents reviennent à proportion égale dans le choix de leur poste : la rémunération, le lieu de vie, la préservation de la vie privée. 

Selon une étude de 2018, parmi les vétérinaires de moins de 40 ans sortant du tableau de l’ordre, 29% font le choix d’une réorientation professionnelle. Le choix de leur nouvelle activité leur procure plus de satisfaction (rémunération, meilleur équilibre vie privée, plus diversifiée, plus grande liberté d’action, plus grande reconnaissance…).

On remarque donc que l’aspect logistique d’éloignement du domicile ou une rémunération jugée insuffisante peuvent être des points communs entre ASV et jeunes vétérinaires. En revanche les jeunes vétérinaires chercheront en priorité à préserver l’équilibre de leur vie pro et perso (peut être pas crainte de reproduire des schémas ancrés de véto 24/24 dédié corps et âme à son travail), où les auxiliaires rechercheront principalement un cadre de travail positif avec une bonne entente dans l’équipe et une reconnaissance de leur travail.

3- L’arrivée d’un jeune vétérinaire au sein d’une équipe : focus sur la relation auxiliaire – jeune véto

 

3.1- La relation professionnelle “pure”

(technique, pratique, apprentissage des actes et de la hiérarchie)

Ce n’est un secret pour personne, bien souvent en sortant de l’école les jeunes vétérinaires ont un peu les deux pieds dans le même sabot. Quand le nombre de cathéter posés en 5 ans d’études se comptent sur les doigts d’une main, on ne se sent pas forcément autonome lors de notre premier remplacement. Les auxiliaires qui assistent quotidiennement (voire qui réalisent certains actes, même si ici on flirte avec “droit pas droit”) sont souvent bien plus aptes à conseiller, coacher, voire à prendre le relais si un jeune vétérinaire n’arrive pas à intuber un animal par exemple ! 

C’est un fait reconnu par les auxiliaires qui déclarent proposer spontanément leur aide (57,7%) ou qui sont prêts à aider en cas de demande (30%) ; et par les jeunes vétérinaires qui pensent à 89,1% que les auxiliaires ont plus de connaissances techniques et pratiques qu’un vétérinaire sortant d’école.

Les 12,3% d’auxiliaires qui n’aiderait pas un jeune vétérinaire explique que c’est principalement par crainte de ne pas être dans leur rôle.

3.2- La relation professionnelle “émotionnelle”

(soutien, entraide, amitié)

Outre ce soutien purement technique, toute l’équipe auxiliaire peut être un réel soutien émotionnel pour un jeune vétérinaire. Plus de 83% des auxiliaires interrogés déclarent le faire spontanément. 97 % des jeunes vétérinaires pensent que les auxiliaires peuvent leur apporter ce soutien et les rassurer. Ces chiffres sont impressionnants et c’est une vrai force ! Cette relation peut conforter le jeune vétérinaire dans sa pratique quotidienne (premières chirurgies, gestion des cas, euthanasies…) mais aussi lui servir de réel apprentissage dans la communication et la relation client notamment. 

“Dans une nouvelle clinique les ASV sont une aide précieuse sur le fonctionnement de la clinique, je demande souvent l’avis de certains, de l’aide sur certains sujets. Sans eux mes débuts auraient été plus difficile. “

“Les meilleures sans elles je n’en serais pas là soutien au quotidien”

“Relation de confiance s’installe plus rapidement car le jeune véto se sent plus soutenu pour les ASV que par les autres vétos, et les vétos seniors sont souvent occupés avec leurs propres consult”

 “Je trouve que les asv sont une super aide quand tu débutes. La relation que j’ai actuellement avec les asv est plus sympa qu’avec les patrons. J’aime beaucoup leur expliquer en retour certaines choses parce qu’elles sont hyper demandeuses de comprendre. Soutien émotionnel +++”

Témoignages recueillis dans le questionnaire jeunes vétos

De nombreux témoignages dans nos questionnaires vont dans ce sens et mettent en lumière de belles relations professionnelles qui deviennent rapidement de vraies amitiés. 

“Après 7 ans je commence tout juste à avoir suffisamment d’expérience pour vraiment aider un jeune véto dans ses débuts. J’ai reçu des remerciements très touchants d’un jeune véto que j’ai épaulé pendant 1 an, à son départ de la clinique. C’est l’une des relations de travail les plus fortes que j’ai connu et la plus valorisante. Je la souhaite à toutes les ASV au moins une fois dans leur vie professionnelle.”

Témoignage recueilli dans le questionnaire ASV

Ces relations d’entraide sont une réelle force et devraient être mises à profit dans chaque intégration d’une nouvelle recrue au sein d’une équipe de soins (qu’elle soit vétérinaire ou assistante). 63% des auxiliaires interrogés se disent prêts à participer à l’élaboration et la mise en place d’un programme d’intégration des jeunes vétérinaires au sein de leur équipe. 

Conclusion

Quand on regarde de près, finalement beaucoup de difficultés et de défis communs rassemblent les jeunes vétos et les auxiliaires. 

Lors d’un nouveau recrutement au sein d’une équipe, si chacun garde l’esprit ouvert et attentif aux difficultés de l’autre, le duo  ASV/Véto peut réellement être un duo de choc ! Si l’auxiliaire représente un vrai support technique et émotionnel quotidien pour le jeune véto, ce dernier est bien souvent ouvert à échanger sur ses cas et même former les auxiliaires sur certains points. 

Malheureusement, en cas de relation conflictuelle, elle peut complètement participer au manque de confiance du jeune véto, au mal-être et au manque de reconnaissance des auxiliaires. 

A toi, étudiant véto, futur confrère, on te conseille grandement de faire des remplacements en tant qu’auxiliaire dès que possible dans ton cursus ! C’est important de comprendre très vite leur rôle et leur métier au quotidien pour pouvoir mieux appréhender les relations d’équipe par la suite. Et n’oublie pas : dire merci, ça ne mange pas de pain ! :p

Bibliographie

GOURDET, Marine. Les auxiliaires vétérinaires en France‎: statuts, activités et perceptions de leur métier. 2015. Thèse de doctorat.

DEBEAUPUITS, Julien. Contribution à l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques de la gestion des ressources humaines au sein des structures vétérinaires: application au personnel non vétérinaire. 2014. Thèse de doctorat.

VICTORION, Louis. Analyse des sorties volontaires du tableau de l’Ordre des vétérinaires âgés de moins de 40 ans: caractérisation des sortants et identification des causes de retrait. 2018. Thèse de doctorat.

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